• Accueil FF Aviron
  • >
  • Actualités
  • >
  • Des équipages engagés et combatifs mais sans médaille à la clé
Des équipages engagés et combatifs mais sans médaille à la clé

Les Bleuets rentrent de Racice sans médaille. Un bilan qui n'est certes pas bon "par rapport à ce que la France doit espérer" comme le dit le chef de secteur Jérôme Déchamp, mais qui ne doit pas occulter les réformes engagées depuis un an et demi au niveau du secteur jeunes.

C'était jour de grandes finales mondiales à Racice. Les Bleuets ont ce matin tout donné en finales B et A sur le Labe aréna, mais cela n'a pas payé.

Juliette Lunatti et Pauline Rossignol n'avaient pas caché leur plaisir et leur joie hier de figurer déjà parmi le top 6 mondial en deux sans barreur féminin. Surtout la jeune rameuse de l'Aviron Marne et Joinville qui avait connu l'an passé la finale B en quatre sans barreur. Mais, elles savaient aussi que la lutte serait acharnée et de haut vol. Les Grecques n'ont laissé planer aucun doute, en prenant la tête de la course et ne la lâchant plus jusqu'à la ligne d'arrivée. Derrière, les États-Unis ont sécurisé leur deuxième place, tandis que pour la troisième place, les autres nations ont tenté d'attaquer les rameuses chiliennes, mais sans succès. Quatrièmes au passage des premiers 500 mètres de course, les deux tricolores ont tenté de résister sans succès aux assauts des Lituaniennes – quatrièmes des mondiaux de Trakai l'an passé – et ont dû concéder leur avance à la paire canadienne. Elles ont terminé à la sixième place de cette finale A.

Au vu des résultats serrés des demi-finales, la finale A du deux de couple féminin promettait d'être des plus relevées. Et ce fut le cas. Dernière chance de médaille du clan tricolore, Clara Valinducq et Lucine Ahyi sont parties très fort dans le bon wagon, juste derrière les Chinoises qui ont assis leur domination au coup par coup et se sont rendues très rapidement intouchables des autres concurrentes. Les deux Françaises, deuxièmes après 500 mètres de course, ont peu à peu cédé du terrain à leurs poursuivantes grecques et néo-zélandaises, ce tiercé de tête se figeant au fil de l'eau pour composer le podium. C'est en cinquième position, derrière les Biélorusses, que les deux rameuses tricolores ont franchi la ligne d'arrivée, laissant le double allemand loin derrière. 

Finales B

Ils voulaient terminer ces championnats du monde sur une bonne note. Ils ont tout lâché en finale B ce matin. Baptiste Savaete et Ferdinand Ludwig affrontaient pourtant du lourd en deux de couple masculin, mais ils ont pris le départ de la course sans complexe, rivalisant avec les bateaux hongrois et lituanien pour la tête de course et c'est dans les derniers mètres que tout s'est décidé, sur la ligne d'arrivée même, après un enlevage de folie de nos Bleuets. Ils ont terminé deuxièmes de la course, à seulement 11 centièmes des vainqueurs hongrois. Un huitième rang mondial conquis à l'envi !

Les nations concurrentes de la finale B du huit évoquaient tout aussi bien une grande finale de mondiaux. Mathis Nottelet, Arnaud Buard, Louis Chamorand, Adrien Heinrich, Timothée Guérinot, Benjamin Haguenauer, Enzo Pisicchio, Thomas Bolle et leur barreur Guilhem De Clerck auront tenté de rester au plus proche des Russes, leaders en début de course avant que les Néerlandais ne leur récupèrent la pole position. Derrière, les Français ont ensuite bataillé avec la République tchèque, mais n'ont pu passer leur pointe avant la leur sur la ligne d'arrivée. Ils terminent à la quatrième place de cette finale B, soit le 10ème rang mondial.

"Un bilan pas satisfaisant par rapport à ce que la France doit espérer"

Le chef du secteur jeunes, Jérôme Déchamp, est revenu sur les performances de l'équipe de France durant ces championnats du monde. "Ce n'est pas un bon bilan pour les juniors, ce n'est pas satisfaisant par rapport à ce que la France doit espérer. Je félicite néanmoins les athlètes qui ont qualifié les bateaux en finales, ou qui ont été à la charnière, pour leur esprit combatif et leur engagement. Dans ce bilan qui peut être décevant dans son ensemble, on peut voir des sous-objectifs : des filles avec niveau de performance qu'elles ont montré et développé durant la saison et en stage terminal, un groupe pointe avec un huit dont la performance est à relativiser pour un projet né au mois de mai avec une majorité de J17". Jérôme Déchamp a tenu également à rappeler que son secteur couvre l'ensemble du programme performance jeunes. "C'est un travail qui se réamorce depuis un an et demi, la dynamique est lancée depuis la base. Ça ne peut pas payer tout de suite, il faut être patient". 

Le directeur technique national Patrick Ranvier a lui aussi livré son sentiment sur la compétition. "Ce n'est pas un bon bilan, avec seulement deux bateaux en finales A. Et pourtant ce matin nos équipages n'ont pas démérité. Le deux de couple féminin a peut-être eu un surcroît de pression, en étant le dernier bateau à pouvoir ramener une médaille. On ressent également la difficulté à entretenir le rythme entre les Europe et les mondiaux ; c'est une grosse coupure en dehors du stage terminal. Certains rameurs ont également été surpris, à mon avis, du niveau qu'ils pensaient trouver ici et qui est, bien sûr, plus élevé qu'aux Europe. On cherche des solutions à ces problèmes".

Retour aux actualités
Championnat du monde Junior - Dimanche 12 août 2018
12/08/2018 - © Médiasaviron - Eric Marie
Retour aux albums