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L'Aviron City Cup se rapproche des territoires

Initié il y a 6 ans par Gaël Depierre, l'Aviron City Cup a pris de l'ampleur et touche chaque année davantage de clubs dans la ligue Provence-Alpes-Côte-d'Azur. Un dispositif ambitieux bien en phase avec la notion de sport pour tous.

L'aventure de l'Aviron City Cup est entrée dans sa sixième année d'existence et concerne aujourd'hui plusieurs villes. Gaël Depierre, aujourd’hui conseiller technique sportif, est à l'origine de ce challenge qu'il a d'emblée voulu régional. À l'époque, il était en emploi STAPS avec la mission de développer l'aviron sur les quartiers sensibles. «Au fur et à mesure j’ai noué des contacts avec des centres sociaux, explique-t-il, avec la Politique de la Ville, et j'avais constaté que les clubs n'étaient pas forcément à l'image des populations qui les entouraient . Un constat qui peut être fait dans beaucoup de sports. "Ce n'est pas évident avec l'aviron qui n'est pas un sport médiatisé surtout que chez nous, le football est roi", note avec humour Christian Modola, président du comité départemental d'aviron des Bouches-du-Rhône. L'idée : faire venir les jeunes suivis par les centres sociaux à l'aviron, par le biais de séances de découverte sur l'ergomètre pour les amener vers le bateau. Gaël Depierre a dans un premier temps piloté l'opération au niveau de la ligue Provence-Alpes, et c'est sur Marseille que l'Aviron City Cup a officiellement démarré. Sur les premières éditions, l'action était destinée aux jeunes adolescents de 14-15 ans. "Cela ne permettait pas de développer le nombre de licenciés, poursuit Christian Modola, ils étaient déjà engagés dans d'autres sports". L'âge cible a donc aussi changé, aujourd'hui, c'est aux jeunes de moins de 12 ans que l'Aviron City Cup s'adresse, mais ce n'est pas la seule évolution que le dispositif a connue.

 

Une implication des clubs

Dans ses premières années, c'est la ligue qui centralisait l'organisation de la manifestation. Une manière de procéder qui a des avantages, comme l'uniformisation du dispositif. Mais elle a aussi ses inconvénients. "Les jeunes que l'on arrivait à accrocher allaient tous vers le même club, car il s'était attaché à celui qui les avait initiés", note Gaël Depierre. Les clubs ont donc été mis dans la boucle et ont chacun un partenariat avec un centre social. Une nouvelle organisation qui limite également les déplacements, donc les coûts, pour les structures dont le budget n'est pas extensible sur ce type d'actions. "Cela permet un fonctionnement plus local, précise Christian Modola, les jeunes viennent au club avec un accompagnateur du centre social, on leur propose plusieurs séances autour de l'ergomètre, du tank à ramer puis sur l'eau". Les clubs sont soutenus dans la démarche par la ligue Provence-Alpes-Côte-d'Azur, sur un financement du CNDS. Un impératif : organiser six séances par centre social, obligatoirement avec un entraîneur professionnel.

Sur Marseille, un partenaire important est venu rejoindre l'Aviron City Cup il y a deux ans : 13 Habitat, principal bailleur social de la cité phocéenne. "C'est important car cela nous permet de trouver des centres sociaux avec qui construire l'action en toute confiance, sans risque d'abandon ou d'annulation".

 

Un challenge devenu grand

Cantonné sur Marseille pour ses premières éditions, l'Aviron City Cup touche aujourd'hui plusieurs départements, plusieurs villes. L'édition 2019 concerne ainsi Marseille bien sûr, avec le Cercle de l'Aviron de Marseille, le Rowing Club de Marseille. Marignane a rejoint le dispositif il y a deux ans. Peyrolles-en-Provence, La-Seyne-sur-Mer… Avignon aussi avec la Société nautique d'Avignon en fait désormais partie, avec un fonctionnement facilité, la ville gérant directement les centres sociaux. Une ampleur qui a conduit à revoir l'organisation de la finale, ou plutôt des finales : si celle des Bouches-du-Rhône se tient le 19 juin, celle d'Avignon sera décalée dans le temps, l'Aviron City Cup ne se basant pas sur la saison sportive mais sur l'année civile. Les clubs qui parviennent à transformer l'essai, ou plutôt le pratiquant en licencié, bénéficieront d'un soutien de la ligue. "Le CD 13 interviendra aussi sur le prix de la licence et finance les stages d'été pour ces jeunes", conclut Christian Modola. Le sport pour tous les publics, un crédo qui pourrait s'appliquer à l'Aviron City Cup ! 

 

© Mickaël Fuchs

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