Il faut remonter très loin dans l'antiquité pour retrouver les usages de la rame. De nombreux récits témoignent du vif intérêt que les anciens (Égyptiens, Grecs et Romains) portaient aux plaisirs de l'eau. En voici quelques exemples :
Par la suite la marine à voile fait des progrès considérables et se substitue petit à petit aux bateaux à rames. De nombreuses embarcations continuent cependant de se déplacer à la rame, comme certains navires de guerre (Drakkars normands et Dromons byzantins) et les galères qui naviguent de façon mixte.
La navigation à la rame est également développée chez de nombreux pêcheurs (comme les Terre-Neuvas). Elle est longtemps restée le seul moyen efficace pour porter secours aux navires en détresse par mauvais temps.
Cet usage de la rame a également permis pendant longtemps aux passeurs, pêcheurs et mariniers d'exercer une activité professionnelle sur les fleuves et les rivières.
Dans les années 1830-1840, la population savoure une paix bien méritée après les secousses de la Révolution et les guerres du Consulat et de l'Empire. Elle sent le besoin de pratiquer des exercices physiques, mais ceux-là sont peu nombreux à l'époque, la bicyclette n'existe pas encore!
Les premiers canots apparaissent sur la Seine vers 1823, ils viennent de Rouen et du Havre et sont construits par des charpentiers de la marine marchande.
Le canotage vient d'être découvert par quelques originaux, véritables précurseurs qui en lancent la mode. Cette pratique, considérée comme un des premiers loisirs populaires est aussi un des premiers sports athlétiques et mécaniques. Il passionne bientôt toutes les classes sociales. Des innovations techniques le rendent de plus en plus performant et, notoriété aidant, divers constructeurs s'établissent à Paris et dans les environs. C'est en 1834 qu'ont lieu, pour la première fois à Paris, des courses nautiques en canots à rames.
À cette époque, de nombreux artistes se passionnent pour le canotage et font beaucoup pour sa renommée. Parmi les plus célèbres on peut citer les écrivains Alphonse KARR, Théophile GAUTIER et leur ami le chroniqueur Lucien GATAYES, mais aussi Alphonse ADAM, Louis et Théodore GUDIN, Victor DELIGNY...
En quelques années, on dénombre dans la région parisienne 2000 canots, 10000 baladeurs et 30 chantiers de construction. Cette véritable mode se propage rapidement aux grandes villes : Lyon, Reims et Bordeaux.
Les peintres, surtout les impressionnistes (SISLEY, MONET, RENOIR, CAILLEBOTTE...), nous laissent un important témoignage de cette époque où le canotage devient un véritable fait de société.
Progressivement un antagonisme apparaît entre les «canotiers à canotières» et les «canotiers sérieux», passionnés de sport. La liberté de comportement des premiers fait scandale dans la haute société et nuit à la réputation des seconds qui ont besoin d'appuis pour obtenir les subventions nécessaires au financement d'embarcations de compétition toujours plus onéreuses.
Ainsi pouvait-on lire sous la plume de J. MANCHON dans «L'Aviron» de 1911 : «Et c'est pourquoi on doit professer le plus profond mépris pour ces bouffons du sport nautique qu'on appelle des canotiers. Légendaires baladins de rivières, quelques survivants de leur espèce traînent encore le long des berges leur nonchalance et leur nullité.»
En 1838, un groupe d'amateurs passionnés crée la Société des Régates du Havre : elle est la doyenne des sociétés françaises de sport nautique. Rouen en 1847, Lyon en 1855, Bergerac en 1860, Boulogne sur mer en 1861 fondent, à leur tour, une société de régates.
Il est important de noter que la «Société de Régates» a pour objet l'organisation des régates et des fêtes nautiques, ainsi que l'établissement des règlements nécessaires pour assurer la régularité des épreuves. Il n'existe pas encore de club-houses tels que nous les connaissons aujourd'hui.
Les courses à virages, qui se pratiquent en mer et en rivière, sont des spectacles populaires. Des prix en espèces récompensent les vainqueurs et le public participe à des paris mutuels. 1857 voit l'apparition de «jockeys d'eau», mercenaires de course, véritables professionnels sous la férule de bourgeois argentés. Les grands quotidiens relatent les duels nautiques des équipes les plus célèbres comme «La Sorcière des Eaux» ou «Le Duc de Framboisie» qui utilisent la presse pour lancer leurs défis «à tous les rameurs de France».
À Paris, il faut attendre 1853 pour qu'apparaisse la première «Société des Régates Parisiennes» (S.R.P.). Celle-ci est à l'origine de bien des progrès, et entend donner une direction unique au canotage en France. Ses buts sont d'encourager «le goût des courses nautiques» en organisant des régates, de parrainer la création de sociétés en province (30 jusqu'en 1869) et de discipliner le canotage.
Une réforme hardie est entreprise grâce à une réglementation nouvelle, notamment sur le matériel. Construit uniquement en chêne, il peut dorénavant être fabriqué en toutes espèces de bois ou matière, et ceci avec des mesures moins contraignantes. Les embarcations sont divisées en plusieurs séries (les canots à 4 ou 6 rameurs, les yoles et les skiffs).
Très rapidement, et dès 1856, on n'en distingue plus que deux sortes :
Il y a désormais des courses à un, deux, quatre, six ou huit rameurs. On érige le principe des courses en bord à bord. C'est le début de la confection du programme indiquant après inscription et tirage au sort, l'ordre des départs et les numéros de ligne. Le Rowing Club de Paris devient l'agent de cette nouvelle orientation sportive en créant le championnat de la Seine en skiff. La première édition est remportée par Frédéric LOWE en 1853.
En 1867, les «rowingmen» obtiennent la récompense de leurs efforts : les pouvoirs publics confient à la SRP et au Rowing Club l'organisation des régates de l'Exposition universelle de Paris. Le succès de ces courses fait de Paris la capitale de l'aviron.
Le Second Empire correspond à un âge d'or car, hormis les courses hippiques, les régates sont sans concurrence, elles représentent le sport spectacle. Dès 1860, le grand mouvement en faveur de l'amateurisme prend l'ascendant sur les professionnels en gommant progressivement les dérives et tricheries liées à l'obtention des prix en espèces.
Après la défaite de la guerre franco-allemande de 1870, l'esprit de revanche suscite un essor du mouvement sportif et associatif qui profite à l'aviron. Cinquante sociétés sont fondées de 1872 à 1882. À cette époque, elles sont souvent omnisports ; l'aviron se pratique à côté des «sports conscriptifs» (tirs, escrime, gymnastique militaire...) et des nouveaux sports athlétiques comme le rugby, le football, le tennis ou le vélocipède. D'autres regroupent sous un même fanion tous les sports nautiques de leur ville.
En réaction à la domination des rameurs parisiens, les clubs de province se regroupent en fédérations avec leurs propres règlements. Leurs différents codes des courses (définition des embarcations, catégories de rameurs...) rendent difficile et houleux le déroulement de la moindre régate et freinent tous les projets de fédération nationale. Pourtant depuis la fin des années 1870, les tentatives d'union ne manquent pas. Mais tous les congrès et les conventions échouent sur la question des «amateurs».
Tous les groupements excluent du statut «amateur» les professionnels de l'eau comme les mariniers, pêcheurs ou constructeurs d'embarcations de plaisance, mais aucun accord ne semble possible sur les prix en espèces. Faut-il les refuser en les dénonçant comme un salaire déguisé ou les accepter comme un moyen de financer des embarcations onéreuses ? Ces querelles affaiblissent et discréditent l'aviron, d'autant que des sports comme la gymnastique possèdent déjà une structure nationale qui leur permet d'être les interlocuteurs privilégiés des pouvoirs publics.
Cette situation amène les dirigeants des trois fédérations les plus importantes à signer une «trêve diplomatique» qui fait naître la FFSA, Fédération Française des Sociétés d'Aviron, en 1890. Dès lors, l'organisation de championnats de France devient possible.
Certains groupements régionaux n'ont pas encore décidé de rejoindre la FFSA qu'une fédération internationale voit le jour en 1892. La Belgique, l'Italie, la Suisse et la France fondent la Fédération Internationale des Sociétés d'Aviron.
Les régates royales d'Henley, considérées comme l'un des «temples de l'aviron», sont quasiment interdites aux rameurs amateurs du continent. En effet, la définition anglaise de l'amateur exclut ouvriers et travailleurs manuels. Face à cet ostracisme, la FISA crée des championnats d'Europe ouverts aux nations.
La FFSA participe à la renaissance des Jeux Olympiques car Pierre de COUBERTIN voit l'aviron comme l'un des sports de base de l'Olympisme. Ceci est affirmé dans son livre «La cure d'aviron» (1930) : «Nul ne saurait dénier au rowing ses qualités supérieures au double point de vue mécanique et hygiénique... Le rameur... pratique la gymnastique vraiment la plus complète qui se puisse imaginer».
Ainsi à Athènes en 1896, pour les premiers Jeux, les épreuves d'aviron doivent se dérouler dans la rade du Pirée mais, au dernier moment, elles sont annulées en raison des mauvaises conditions atmosphériques.
La guerre de 1914 bouleverse la vie du pays et de la FFSA qui paient un lourd tribut aux quatre années de conflit.
La vie fédérale reprend néanmoins un cours normal. En 1919 est posé le principe de la licence et les années suivantes voient l'élaboration définitive des statuts fédéraux. Sous la présidence d'Albert GLANDAZ, la FFSA regroupe 116 sociétés et reçoit en 1922 la «reconnaissance d'utilité publique».
En 1929, un certain Steve FAIRBAIRN expose ses méthodes d'entraînement hivernal et l'utilisation qu'il fait d'une innovation : la tête de rivière.
Alors que le rowing britannique puise dans le vivier des écoles et des universités ses champions, l'aviron français dépend étroitement de la santé des clubs pour alimenter ses succès internationaux. Seul un équipage champion de France peut représenter la FFSA aux championnats d'Europe.
En fait, les principaux succès de cette période reposent sur des individualités ramant en solitaire ou en double comme Hermann BARRELET (champion olympique en 1900), Gaston DELAPLANE (quatre fois champion d'Europe en skiff avant 1914) ou encore POIX et MONNEY – BOUTON (champions d'Europe en deux avec barreur en 1913 et en 1920). Les équipes mixtes, composées des meilleurs rameurs de l'hexagone, sont rares : aucun congé particulier ne permet aux athlètes de se regrouper pour s'entraîner ensemble. Pourtant elles apportent des victoires éclatantes comme en témoigne le titre de champion d'Europe en huit avec barreur en 1931, à Paris
Pendant la guerre, malgré les difficultés, l'aviron maintient une activité sous forme de critériums. La pénurie d'essence oblige les arbitres à officier depuis... la berge! Ces années restent pourtant fertiles en innovations puisqu'en 1941, par exemple, est institué le classement par catégories d'âge : cadet, junior, senior.
Dès 1946 la vie sportive reprend ses droits et de grands champions s'affirment : Jean SÉPHÉRIADÈS remporte les Diamonds Sculls aux Régates Royales d'Henley et le titre européen l'année suivante.
Cette année là verra la création du premier tank à ramer, construit au CA Marseille. Il s'agit d'une structure bétonnée remplie d'eau dans laquelle est installé un huit qui permet le roulis.
En 1949, à l'initiative de l'Italie, se dispute à Milan le premier match des nations fondatrices de la FISA : Belgique, Suisse, Italie, et France (la fédération de l'Adriatique ayant disparu). Notre pays, soucieux de se donner les moyens de bien figurer au niveau international inaugure le premier Centre nautique national à Mâcon et nomme Jean COTTEZ premier «moniteur national», équivalent de Directeur des équipes de France.
Aux Jeux Olympiques d'Helsinki en 1952 Raymond SALLES et Gaston MERCIER remportent le titre en deux avec barreur et à Copenhague en 1953, Guy NOSBAUM et Claude MARTIN, après avoir battu les champions olympiques, deviennent champions d'Europe du deux barré.
C'est à cette époque que Jean TARCHER succède à Jean COTTEZ et devient le nouveau «moniteur national».
La première promotion du brevet de moniteur d'aviron voit le jour le 15 avril 1956. À Henley, le huit du Bataillon de Joinville entraîné par Casy COSTE gagne la «Grand Challenge Cup» et l'argent aux championnats d'Europe de Bled.
À la même époque, une nouvelle forme de palette apparaît aux championnats d'Europe de Mâcon. Cette ville donnera son nom à cette innovation.
Les années soixante marquent un tournant dans l'organisation du sport au niveau mondial.
Les pays de l'Est conçoivent et développent tout un système éducatif et sportif avec des moyens financiers importants.
La France, elle, vit une véritable débâcle sportive, toutes disciplines confondues, aux Jeux Olympiques de Rome de 1960. Cette déroute oblige l'État français à s'engager massivement dans le domaine du sport et à concevoir le système à la française tel que nous le connaissons aujourd'hui.
Comme pour les autres fédérations, l'État met à disposition de la FFSA des cadres techniques, des structures pour les athlètes de haut niveau et des subventions pour permettre la mise en place d'une politique de développement à long terme.
La représentation française aux championnats internationaux a pendant longtemps été assurée par les clubs parisiens, car les rameurs de valeur pouvaient s'y regrouper facilement. Avec la concurrence, nos résultats déclinent. En 1960, Pierre SAUVESTRE est nommé Directeur de l'Équipe de France, épaulé par les entraîneurs Jean TARCHER et Ernest CHERRIER. Ils ont l'idée, révolutionnaire pour l'époque, de regrouper en stage les meilleurs rameurs du pays pour former des équipages nationaux.
Grâce à ces hommes d'exception, l'aviron français connaît une période de gloire. À Lucerne, en septembre 1962, les rameurs français ramènent des premiers championnats du Monde une médaille d'or, deux médailles d'argent et une de bronze, plaçant ainsi la France aux côtés des grandes puissances de l'aviron: l'Allemagne, l'URSS et les USA. Ces quatre médailles à Lucerne, dont le titre pour René DUHAMEL et Bernard MONNEREAU en deux de couple, illuminent le Rootsee.
La réforme se poursuit également sur le plan administratif et l'arrêté HERZOG, en 1963, conduit à la première élection du président fédéral par l'assemblée générale. L'année suivante, le CA Vichy organise sa première régate internationale. Aux JO de Tokyo les frères MOREL, battus dans des conditions peu favorables, sont deuxièmes du deux barré.
En cette année 1965, la France gagne les «cinq nations junior» et la FFSA poursuit son développement grâce à la nomination de conseillers techniques au niveau national pour l'entraînement des équipes de France et au plan régional et départemental pour le développement des clubs et la formation des bénévoles. L'entraînement devient méthodique : le nombre de séances d'entraînement augmente considérablement, la formule des stages se généralise afin d'uniformiser le coup d'aviron et les sélections s'effectuent en bateaux courts. Deux structures accueillent les rameurs de haut niveau : le Bataillon de Joinville les militaires et l'Institut National des Sports (INSEP aujourd'hui) les étudiants.
Vichy est l'hôte des derniers championnats d'Europe français en 1967 et accueille huit pays hors zone dont la Nouvelle-Zélande et les USA.
Dans le même temps, une véritable révolution s'opère : les clubs se structurent et les premiers professionnels font leur apparition avec la création des brevets d'état.
La Fédération favorise la pratique des jeunes catégories, en créant des championnats de France cadets et scolaires. Elle encourage aussi toutes les actions d'initiation en subventionnant l'équipement des clubs ou l'achat de yolettes. L'aviron en solitaire, souvent réservé jusque-là aux seuls propriétaires de skiff, se démocratise grâce aux skiffs en plastique «Fruitet» construits et diffusés en série.
Préparation olympique oblige, le premier Directeur Technique National est nommé : Bernard BOURANDY. Mais aucun bateau n'est finaliste aux JO de Mexico de 1968.
En perpétuelle évolution, la fédération lance au printemps 1969, à Cahors, la journée nationale des minimes, et en 1970, à Bellecin, son nouveau site d'entraînement pour ses équipes nationales. Cette base est toujours utilisée actuellement.
Les premiers mondiaux junior, organisés à Ioannina, voient Charles IMBERT remporter pour la France la première médaille en skiff depuis 24 ans.
Le Rowing Club organise en 1971 le centième championnat de la Seine.
Le cap des 10000 licenciés, répartis dans 172 clubs, est franchi par la FFSA en 1973.
Cazaubon accueille en 1974, pour la première fois, un championnat national mais cette année est marquée, aussi, par le vote d'une motion de défiance par l'Assemblée générale fédérale à l'encontre de son Comité directeur.
Au plan sportif, 1975 est marqué par le premier titre mondial du quatre sans barreur poids léger à Nottingham. L'équipage est composé des frères André et Michel PICARD, André COUPAT et Francis PELEGRI. Au cours de la même année est créé un fonds d'aides aux sportifs de haut niveau. Il deviendra, dès 1979, le FNDS (Fonds National du Développement du Sport).
Le succès collectif des mondiaux de Lucerne en 1962, minutieusement préparé, reste malheureusement sans lendemain car, jusqu'au début des années 1990, l'aviron occidental se heurte à la domination, considérée aujourd'hui comme historique, des rameurs de l'Est.
De 1968 à 1990, seuls les juniors, les poids léger et quelques petits groupes résolus réussissent, comme aux championnats du Monde en Nouvelle-Zélande, à tirer leur épingle d'un jeu dont les règles ne sont pas forcément les mêmes pour tous.
Les JO de Montréal en 1976 voient le premier bateau français finaliste depuis 12 ans : le deux de couple. À Villach, aux championnats FISA, le quatre sans barreur poids léger est une deuxième fois couronné.
Son troisième sceptre acquis l'année suivante est accompagné de trois places de finalistes au mondial d'Amsterdam, marquant un renouveau de l'aviron français.
Le lac de Karapiro inspire, à l'automne 1978, nos rameurs qui s'octroient deux médailles pour quatre bateaux en finale.
Les années suivantes sont un peu plus ternes, malgré l'augmentation du nombre des licenciés qui passe les 15000.
En 1980, le quatre de couple perd le bronze aux JO de Moscou, battu par les Bulgares, particulièrement préparés mais, en 1984, les juniors obtiennent la consécration avec le titre mondial en huit.
L'année suivante, le deux de couple poids léger atteint après plusieurs tentatives la plus haute marche du podium avec Thierry RENAULT associé à Luc CRISPON, entraîné par le père de ce dernier.
Remarquable : en 1989 les deux huit juniors sont argentés au mondial de Szeged. La FFSA compte désormais 33000 licenciés pour 275 clubs.
Mais les résultats d'ensemble obtenus aux différentes épreuves internationales ne sont pas à la hauteur des espérances.
Fin 1990, le président de la FFSA obtient la nomination d'un nouveau directeur technique national et d'un nouveau directeur des Équipes de France. Cette date marque le début du renouveau de l'élite et d'une ambitieuse politique d'expansion.
L'assemblée générale qui se réunit à Rouen le 18 février 1992 adopte à l'unanimité le texte de politique générale de la FFSA. Ce texte fondateur trace une ligne commune à tous les responsables fédéraux et décrit en quelques lignes les objectifs fixés par la FFSA :
Les années 90 sont ainsi marquées par l'aboutissement de nombreux projets structurants :
Notre discipline se développe alors de manière remarquable dans et hors de nos clubs. Les résultats sportifs ne se font pas attendre puisque, dès 1993, la France obtient 3 médailles d'or aux championnats du monde senior de Roudnice. Samuel BARATHAY avec Yves LAMARQUE en deux de couple, Hélène CORTIN et Christine GOSSÉ en deux sans barreuse et le quatre sans barreur, composé de Jean-Christophe ROLLAND, Michel ANDRIEUX, Philippe LOT et Daniel FAUCHÉ, sont les artisans de ce magnifique succès.
Jeux Olympiques d'Atlanta en 1996 marque le vrai retour de la France parmi l'élite mondiale avec 4 médailles obtenues :
L'année suivante, la Savoie organise les championnats du monde senior à Aiguebelette : Jean-Christophe ROLLAND et Michel ANDRIEUX y remportent la palme d'or en deux sans barreur profitant, sur le podium, du retour des hymnes nationaux.
Pendant cette période, l'Équipe de France junior remporte chaque année de nombreux titres et médailles aux championnats du monde.
À Sydney, l'aviron, avec ses deux médailles d'or et une de bronze, redevient l'une des disciplines phare de l'Olympisme français. Cinquante ans d'insuccès sont effacés par les victoires de Jean-Christophe ROLLAND et Michel ANDRIEUX en deux sans barreur et deXavier DORFMAN, Yves HOCDÉ, Jean-Christophe BETTE et Laurent PORCHIER en quatre sans barreur poids léger. Le deux de couple poids léger de Thibaud CHAPELLE et Pascal TOURON remporte la médaille de bronze.
Ces dernières années, la fédération encourage toutes les formes de pratique, l'aviron de mer, l’aviron indoor, l’aviron de randonnée, loisir, scolaire, santé, en entreprise, sans oublier la conservation de son patrimoine. De nouvelles perspectives de développement apparaissent face aux évolutions de la société et grâce à la professionnalisation d’un nombre toujours plus important de structures.
L'esprit d'équipe et un amateurisme authentique attirent des partenaires de qualité : la MAIF, la CNR et la FDJ se reconnaissent dans la culture et les valeurs fondamentales de notre discipline.
Ces décennies d'efforts et d'ouverture expliquent, en partie, les succès actuels, sur le plan sportif mais aussi sur l'évolution du nombre de pratiquants, de licenciés et de clubs : 113 000 pratiquants et 45 000 licenciés répartis dans 420 clubs en 2015.