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Deux "Marseillaise" à Plovdiv aujourd'hui

Le compteur des médailles s'est débloqué d'entrée de jeu pour l'équipe de France à Plovdiv. Déjà trois médailles dont deux en or ! De quoi donner envie aux autres équipages qualifiés pour les grandes finales.

Première mondiale pour Perle Bouge

Perle Bouge ne savait pas si ses concurrentes avaient caché leur jeu pendant la course préliminaire, et elle n'a pas eu besoin de le savoir. Elle a réalisé un départ canon et pris la tête sans jamais la lâcher, ni même être inquiétée par ses adversaires à qui elle a pu démontrer qu'elle était la patronne de la discipline. Si la Bayonnaise connaît bien la couleur de l'or au niveau français, c'est sa première médaille d'or mondiale. "Cette médaille, je la dois au médecin de l'équipe Fred Mathon, lance-t-elle, il m'a fait confiance". Elle s'est en effet alignée au départ avec une douleur au dos depuis hier. "Je pense aussi fort à Stéphane Tardieu et Michel Colard, avec qui j'ai passé ces dernières années. Cette médaille, j'aurais préféré la gagner en double, avec eux". Un moment chargé d'émotion pour Perle bouge qui a fait entendre la Marseillaise à Plovdiv, devant un clan français ravi. "J'espère que cette première médaille ne fera que débloquer le compteur pour toute l'équipe, qu'elle les inspirera".

Une marche de plus pour Laura Tarantola

Laura Tarantola était certes ici pour entrer en finale, monter sur le podium, mais elle ne se voyait pas du tout championne du monde. C'est bel et bien l'or qui lui a été passé autour du cou à l'issue de 2 000 mètres de folie. "Ce fut une course très difficile, explique la jeune Grenobloise, mais aussi très rapide. Quand j'ai vu que j'en prenais la tête, je me suis dit vas-y, c'est la dernière. J'ai essayé de creuser l'écart à fond". Au franchissement de la ligne l'écran affiche "Photo Finish" mais déjà aucun doute de subsiste : la Française est championne du monde ! "J'attendais qu'on affiche mon nom sur l'écran, avec Claire on a déjà perdu comme ça, sur le fil. Je ne réalise encore pas, je ne me voyais pas première, je savais que je pouvais monter sur le podium, mais là...". Son esprit est déjà tourné vers la saison prochaine qui va bientôt démarrer qu'elle compte bien passer en deux de couple PL avec Claire Bové, et préparer la qualification olympique pour Tokyo.

Le bronze pour le deux sans para-aviron

Jérôme Pailler et Laurent Viala savaient les Canadiens intouchables, mais ils avaient à coeur de reproduire la même course que lors du parcours préliminaire. Mais un problème de direction dans leur bateau a permis aux Australiens de prendre l'avantage sur eux et de terminer avec l'argent autour du cou. Les Français empochent néanmoins une belle médaille de bronze, eux qui ne rament ensemble que depuis quelques mois. "On est tout de même contents, commente Jérôme Pailler, il nous a fallu beaucoup de travail pour en arriver là. On a manqué de régularité pour maîtriser les courses et être devant, mais c'est un bateau jeune".

Des tickets pour la grande finale

Un duel de frangins pour la tête de cette demi-finale du deux sans barreur. D'un côté les deux Verdunois Valentin et Théophile Onfroy, de l'autre les Croates Sinkovic. Ces derniers ont pris la tête de course, que les tricolores ont tenté de leur disputer, mais au final ce sera une deuxième place. "On ne s'attendait pas à autre chose, explique Valentin Onfroy, tout le monde allait jouer ses cartes sur cette demie. On s'est accrochés aux Croates, on a attaqué, il n'en fallait pas moins". Leur saison va ainsi s'achever demain, en grande finale. "La saison a été longue, ajoute Théophile Onfroy, mais l'objectif a toujours été ici, les mondiaux". Finale A demain à 11 h 46.

On aurait presque eu peur en demi-finale du deux de couple masculin. Au passage des premiers 500 mètres, Hugo Boucheron et Matthieu Androdias pointaient à la quatrième place. Mais ils n'avaient pas encore lâché les chevaux : à mi-parcours ils étaient troisièmes et la machine était lancée. Les deux Français ont effectué une remontée inexorable laissant derrière eux la concurrence, les Néerlandais, les Suisses et les Roumains ne pouvant que les regarder passer. "On avait une revanche à prendre sur les Hollandais par rapport à la série, lance en souriant Matthieu Androdias, on s'attendait à ce que ça gicle de tous les côtés. On avait prévu de ne pas s'affoler si on n'était pas en tête au début, on a construit notre parcours. On a fini sans accélérer énormément, on n'a pas encore exploité tous nos points forts". Une victoire en demi-finale qui les emmène en finale A avec un bon tirage à la clé.

La petite finale pour 3 embarcations

Hélène Lefebvre et Élodie Ravera-Scaramozzino ont franchi le passage des premiers 500 mètres de course en sixième position. Une position qu'elles conserveront jusque sur la ligne d'arrivée, ne parvenant pas à rattraper leurs adversaires sur ce parcours dominé par les Canadiennes. Elles prendront donc part à la finale B dimanche à 11 h 02.

Julien Hardi aura tout tenté dans sa demi-finale du skiff PR1, mais ses adversaires du jour étaient au-dessus du lot, notamment les Australiens et les Russes qui ont survolé le parcours. Il achèvera donc ces championnats dimanche matin à 10 h 20 en finale B.

Hugo Beurey aura passé ses dernières réserves dans sa finale B du skiff poids léger. Encore deuxième au passage des 1 000 mètres, il n'a pas pu résister aux attaques de ses concurrents et a terminé à la sixième place. Douzième rang mondial pour le jeune Nancéien.

 

Nouvelles finales demain pour le clan français dont celle du quatre barré mixte PR3. Un bateau encore neuf, mais qui a su défendre ses chances et montrer sa valeur hier lors de son repêchage. "Ce fut une course de travail, commente Antoine Jesel, abordable vu notre vitesse, pour peaufiner ce qu'on n'avait pas pu faire en stage terminal. On s'est fait plaisir, on n'avait encore jamais ramé dans cette composition en compétition. On a une bonne allure". 

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