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Jean-Christophe Rolland, encore un rameur au CIO

Un honneur et une fierté. Jean-Christophe Rolland n’a pas cherché longtemps ses mots, vendredi 15 septembre, pour commenter la nouvelle ligne ajoutée à son impressionnant curriculum vitae. Il est devenu membre du CIO, à Lima, au dernier jour de la 131ème session de l’organisation olympique.

Champion olympique en deux sans barreur avec Michel Andrieux aux Jeux de Sydney en 2000, élu président de la FISA en septembre 2013, le Lyonnais entre par la grande porte au CIO. Il avait été proposé par la commission exécutive, à l’initiative de Thomas Bach, le président de l’organisation. Il a été accueilli par ses pairs, au même titre que huit autres personnalités du mouvement sportif. Jean-Christophe Rolland intègre le collège des fédérations internationales au sein du CIO, tout comme le Belge Ingmar de Vos, le président de la Fédération équestre internationale. Il devient le 3ème membre français du CIO, après Guy Drut, entré en 1996, et Tony Estanguet, élu par les athlètes aux Jeux de Londres en 2012.

« J’en suis très fier et très honoré, explique-t-il, sans masquer une pointe d’émotion. Je le prends comme une reconnaissance de mon attachement aux valeurs de l’olympisme, mais également de mon engagement au sein de la FISA. Pour être honnête, je n’y avais jamais pensé avant ces derniers mois. Je n’ai pas cherché à obtenir ce statut de membre. Je n’ai pas de plan de carrière. »

A 49 ans, Jean-Christophe Rolland grimpe une nouvelle marche. Il le fait à sa manière, sans forcer le passage, en s’appuyant sur le même pilier dont il ne s’est jamais éloigné depuis ses débuts de rameur : le travail. Il en convient : « Je n’étais pas talentueux, alors j’ai travaillé sans relâche. Je suis devenu médaillé d’or olympique par le travail, puis ingénieur par le travail. Je ne suis pas un politique. J’ai embrassé la carrière de dirigeant, à la FISA et désormais au CIO, pour servir mon sport. Je vais continuer. J’arrive dans l’organisation olympique à un moment difficile. Les gens n’ont pas perdu la passion des Jeux, mais ils n’aiment pas les dirigeants. Une image est à restaurer. J’espère pouvoir y contribuer. »

Le Français le reconnaît et s’en réjouit : son entrée au CIO devrait servir, sans doute même renforcer, la présence de l’aviron dans l’univers olympique. « La FISA fête cette année ses 125 ans d’existence, explique-t-il. Elle est la plus ancienne des fédérations internationales olympiques. Mais le sport est en pleine évolution, le programme des Jeux change d’une édition à l’autre. Nous avons pris les devants, lors du dernier Congrès extraordinaire de la FISA, pour mettre notre sport en conformité avec les résolutions de l’Agenda 2020 en termes de parité des sexes. Mais rien n’est acquis. Etre présent au CIO facilite les échanges, les relations et l’influence. »

Avec l’entrée de Jean-Christophe Rolland, l’aviron gagne encore en présence au sein du CIO. Le président de la FISA devient le 7ème membre issu de la discipline. « Cela tient surtout à la personnalité des uns et des autres, à leur engagement dans le mouvement sportif », analyse-t-il. Une présence et une influence encore renforcées à Lima avec l’élection vendredi 15 septembre de l’Américaine Anita DeFrantz, médaillée de bronze en huit aux Jeux de Montréal en 1976, à la vice-présidence du CIO. Elle succède à ce poste à un autre dirigeant issu de l’aviron, l’Australien John Coates, président de la fédération australienne dans les années 80, membre du Conseil de la FISA pendant plus de 20 ans.

Jean-Christophe Rolland ajoutera bientôt une nouvelle ligne à son parcours de dirigeant. Sauf très improbable scénario, il sera réélu pour un deuxième mandat à la présidence de la FISA, le 2 octobre à Sarasota, en Floride, au lendemain des championnats du monde. Il est le seul candidat.

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