Vous n'etes pas identifié
Me connecter / Créer mon compteDepuis le bord du lac des Dagueys, l’ensemble de l'encadrement de l’équipe de France Sénior, U23 et para-aviron avait l’œil attentif aux courses des Tests Nationaux qui se sont déroulées vendredi 12, samedi 13 et dimanche 14 mars. Une centaine de rameuses et de rameurs en ont décousu avec l’intention de réaliser le meilleur week-end possible pour prétendre à une sélection cette année.
Le soulagement de retrouver l’adversité le temps d’un week-end pouvait se lire sur les visages de tous les athlètes présent.es. La météo variante durant les trois jours n’a pas entamé la détermination des rameuses et rameurs à se faire remarquer dans l’optique d’intégrer l’équipe de France. En effet, si une partie du groupe qui ira au Championnat d’Europe de Varèse n’était pas à Libourne, les engagé.es avaient à cœur de prouver qu’ils étaient en forme.
Dès vendredi et les parcours chronométrés, le ton avait été donné et les concurrent.es avaient pu noter les forces en présence. Dans les épreuves qui présentaient les plateaux les plus complets, la vérité du premier jour n’a pourtant pas été celle des finales.
Un week-end à rebondissement
Chez les « coupleuses », c’est Élodie Ravera-Scaramozzino qui avait été la plus rapide contre-la-montre, talonnée par Hélène Lefebvre et Margaux Bailleul. Les trois skiffeuses se tenant ainsi en moins de 30 centièmes. Si ces rameuses pouvaient légitimement être considérées comme favorites pour la suite du week-end, c’était sans compter sur la montée en puissance de Marie Jacquet.
D’abord cinquième du parcours chronométré, la Joinvillaise s’est ensuite adjugé sa série, sa demi-finale et la finale ! Élodie Ravera-Scaramozzino forfait après remporté sa demi-finale, n’a pu défendre ses chances le dimanche. C’est sa coéquipière de club Hélène Lefebvre qui a été la plus proche de priver Marie Jacquet de la victoire, mais la double médaillée européenne a dû se contenter de la deuxième place. Derrière ce duo, c’est Margaux Bailleul qui a franchi la ligne en troisième position, quelques secondes devant Emma Lunatti. Les différents résultats du week-end dans cette catégorie attestent de la densité et du bon état de forme de ce groupe à quelques semaines du début de la saison internationale.
Chez les poids léger masculins, la liste des engagés affichait également presque complet à Libourne, seule la référence française Pierre Houin était absente. Là encore, le meilleur temps contre-la-montre n’a pas concrétisé en finale. Baptiste Savaete avait ainsi réalisé la meilleure performance et dominé sa série. Le rameur d’Aix-les-Bains n’a pu faire mieux que troisième en finale. Face à lui, le partenaire de Pierre Houin en équipe de France l’an dernier, Hugo Beurey est monté crescendo au fil du week-end libournais. Cinquième du parcours chronométré, le Nancéien en avait gardé sous le pied pour remporter les trois courses en ligne au programme. En finale, il a dû s’employer et résister à l’enlevage du rameur du Lac Bleu, Ferdinand Ludwig. Après avoir gagné sa demie, Benjamin David a échoué à la quatrième place. À noter que les « bronzés » de Rio, Thibault Colard et Thomas Baroukh ont pris part à la finale B.
La hiérarchie respectée
Dans les quatre autres épreuves au programme, la hiérarchie établie le premier jour s’est vérifiée tout au long du week-end. Orphelin de son partenaire de double Matthieu Androdias lors de ces tests, Hugo Boucheron a répondu présent en dominant ses parcours du week-end. La tâche du champion du monde 2018 n’a toutefois pas été facilitée par les performances du jeune Romain Harat. Le rameur nantais a poussé Hugo Boucheron dans ses retranchements, ne concédant que 2,5 secondes en finale. À bonne distance, Maxence Tollet et Romuald Thomas se sont disputé la troisième place. Si le Bayonnais est revenu très fort sur la fin de parcours, le premier cité a conservé son avantage d’une longueur.
Du côté du secteur pointe, la compétition s’est déroulée sans les protagonistes qui représenteront la France à Varèse le mois prochain. Chez les hommes comme chez les femmes, les paires U23 en ont profité pour s’illustrer.
En deux sans barreur masculin, c’est une association SN Bergerac – EN Aix-les-Bains qui a tiré son épingle du jeu. Téo Rayet et Louis Chamorand se sont assez nettement imposés en finale, devançant les Verdunois Nicolas Vignol et Mathieu Merland. Le résultat de cette dernière course est venu confirmer la logique entrevue en ouverture du week-end. En locaux de l’étape, Grégoire Bireau et Antoine Perdigal ont complété le trio de tête dans cette catégorie.
Du côté des femmes, quatre embarcations étaient alignées au départ de l’épreuve du deux sans barreur. Seule paire non-U23, Camille Loisel et Aurélie Bouchot ont maitrisé les différentes oppositions avec leurs concurrentes. Derrière elles, les positions ont varié selon les parcours, mais en finale ce sont deux aixoises, Emilie Mouchet et Lucine Ahyi, qui ont devancé Ruxandra Botezatu et Ombeline Lucas, troisièmes.
Enfin, en l’absence des deux têtes d’affiche nationales Laura Tarantola et Claire Bové, la victoire est revenue à Suzannah Duncan en skiff poids léger. La rameuse d’Aiguebelette, qui a déjà participé à plusieurs stages avec le groupe poids léger féminin, a réussi à se défaire de la pression d’Aurélie Morizot. Après avoir remporté sa demi-finale le samedi, la Francilienne, médaillée de bronze avec le quatre de couple PL au championnat d’Europe U23 l’an dernier, a tenté de mettre la pression sur Suzannah Duncan en finale, en vain. À la troisième place, c’est l’une de ses coéquipières l’an dernier à Duisbourg que l’on retrouve avec Inès Boccanfuso.
Le secteur para-aviron également de la partie
Avant de se retrouver en stage à Temple-sur-Lot dès la semaine prochaine, le collectif para-aviron a pu profiter de l’événement pour se tester. Deux tests grandeur nature pour les équipages tricolores qui ont bénéficié de conditions plus clémentes lors de la journée du dimanche que la veille. Avec les repères pris à Libourne, c’est un groupe au complet qui va pouvoir peaufiner sa préparation en vue du Championnat d’Europe de Varèse.
Si ces tests nationaux n’avaient malheureusement pas l’envergure des traditionnels championnats de France bateaux courts, qu’ils sont venus remplacés, ils auront servis à évaluer l’état de forme des prétendant.es à la combinaison tricolore en 2021. Au sein du groupe Sénior, l’heure est à la préparation pour le Championnat d’Europe (9-11 avril), pour lequel les compositions sont déjà connues. Les chef.fes de secteur pourront toutefois se référer à ces tests si des ajustements doivent être faits par la suite.
De son côté, l’encadrement de l’équipe de France U23 s’appuiera sur les résultats de ce week-end pour constituer le groupe dont la principale échéance se déroulera à Racice (République Tchèque) en juillet avec le Championnat du monde de la catégorie.