• Accueil FF Aviron
  • >
  • Actualités
  • >
  • Régate de qualification olympique : Les tricolores répondent présent à Lucerne
Régate de qualification olympique : Les tricolores répondent présent à Lucerne

La régate de la dernière chance a débuté aujourd'hui sur le Rotsee, avec les séries et repêchages de la compétition. Les quatre bateaux tricolores ont réussi à passer à l'étape supérieure qui se jouera demain à Lucerne.

L'aviron mondial a fait son retour sur le Rotsee. Le célèbre "lac des dieux" n'avait pas reçu d'événement international depuis les championnats d'Europe… il y a deux ans ! Une année 2020 entièrement blanche au niveau mondial, mais le plaisir de courir à nouveau sur le Rotsee était perceptible chez les rameuses et les rameurs. Un autre facteur auquel l'on s'est également habitué, la météo : si ce matin elle fut clémente, et cet après-midi pluvieuse, les prévisions pour la dernière journée – le 17 mai – ont amené le comité exécutif de World Rowing à avancer les finales au 16 mai. Un facteur important pour les deux bateaux français engagés en demi-finales et avec lequel il va falloir composer.

 

Benoît Demey, Benoît Brunet, Thibaut Verhoeven et Dorian Mortelette étaient les premiers à l'élancer sur le Rotsee dans leur série du quatre sans barreur. Une course dont ils ont pris les commandes d'entrée de jeu jusqu'au passage des 1000 mètres, avant de céder face aux attaques du bateau sud-africain qui a terminé en tête de la course. les Bleus se contentent de la deuxième place sans avoir laissé trop d'énergie en fin de parcours, les Tchèques et les Allemands n'étant pas en position de leur faire courir de risque. Une deuxième place suffisante pour entrer en demi-finale, prévue demain en milieu de matinée. "Ce n'était pas le but qu'on s'était donné, commente Dorian Mortelette, on a passé les 1000 premiers mètres devant, on s'est contenté de la deuxième place au lieu de se battre. Les Tchèques ont rapidement levé le pied, puis les Allemands. On n'a pas le droit de passer à côté de la moindre course". Pour leur entraîneur Didier Lereboulet, le contrat n'est pas non plus rempli : "On a convenu de quelque chose qu'on n'a pas respecté en totalité. On aurait aimé montrer un peu plus les crocs, à la place on a laissé croire à la concurrence qu'ils pouvaient être devant".

Trois bateaux se sont battus pour entrer en demi-finale du deux de couple poids léger. Parmi eux, Hugo Beurey et Victor Marcelot qui avait fort à faire contre leurs homologues danois et australiens. Partis très forts, les Bleus ont su maintenir leur avance, ou ne pas trop se faire distancer. Ils ont enfoncé le clou sur l'enlevage et ont été les premiers à franchir la ligne d'arrivée, décrochant leur place pour la demi-finale. "On est sur ce qu'on a mis en place en stage, commente leur entraîneur Alexis Besançon, ce qu'ils ont fait à Zagreb. Ils sont sur une bonne entame, mais il faut se méfier des chronos, il y avait des sautes de vent ce matin sur le bassin". Demain, les Bleus courront une demi-finale et, s'ils passent le cap, la finale deux heures plus tard. "Vu l'efficience dont ils ont fait preuve, ils sont armés pour faire cet enchaînement". Un avis partagé par les athlètes. "C'est comme ça, commente Hugo Beurey, on s'adapte. C’est la même situation pour tout le monde, ça ne change rien. Ce matin on a fait la course qu'on voulait faire, c'est toujours bien de gagner une course".

Stanislas Desgrippes, Albéric Cormerais, Bastien Quiqueret et Benjamin Haguenauer avaient contre eux en série du quatre de couple masculin un bateau russe qui a affiché sa domination sur la course et décroché la seule place qualificative pour la finale A. Les Français ont un temps rivalisé avec les Roumains, avant de leur céder la deuxième place dans les 500 derniers mètres. Troisièmes, ils ont couru en repêchage l'après-midi : six bateaux pour seulement quatre places en finale. Une course très serrée entre tous les protagonistes, mais c'est avec l'Ukraine que s'est engagé le véritable duel pour éviter la cinquième place, synonyme d'élimination. Un duel qui a tourné à l'avantage des Français, la quatrième place leur ouvrant les portes de la finale A. "On a réussi à reproduire ce qu'on a fait en stage, commente Bastien Quiqueret, c'était très serré, à peine une seconde sépare chaque bateau". L'entraîneur du bateau, Thibaud Chapelle, ne cachait pas son plaisir : "Je suis heureux pour les rameurs, qu'ils passent en finale, qu'ils se fassent plaisir, c'est un peu un soulagement. Je leur ai dit avant la course que, quoi qu'il arrive, il faut refuser la défaite. Il faut un bon chrono sur un bassin complètement plat. Ce bateau a commencé à prendre confiance ces derniers jours".

L'enjeu aujourd'hui pour Violaine Aernoudts, Margaux Bailleul, Marie Jacquet et Emma Lunatti était de prendre un premier contact avec leurs concurrentes. Trois bateaux étaient alignés contre elles, avec un leadership incontesté des Australiennes. A la lutte avec les Norvégiennes, c'est à la photo finish que le tiercé de tête s'est déterminé, à la faveur des Scandinaves, les Bleues terminant à la troisième place. Les quatre françaises auront rendez-vous avec l’histoire demain. En finissant à l’une des deux premières places de la finale, elles pourraient qualifier le quatre de couple féminin pour les Jeux Olympiques, ce qui n’est pas arrivé depuis 1988. Rendez-vous à 10h50 pour les rameuses tricolores.   

 

Le véritable verdict du Rotsee sera donc demain, que ce soit en demi-finales ou en finales, pour les quatre bateaux tricolores.

Retour aux actualités