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Mondial U23 : une première médaille pour les Bleus à Racice

Les rameurs poids légers, en fin de cette quatrième journée de championnats du monde U23 en République tchèque, ont débloqué le compteur de médaille en remportant l'argent. Trois nouvelles places en finales ont également été décrochées dans la matinée.

Neuf courses étaient au programme des équipages français aujourd'hui à Racice. Un programme riche qui s'est terminé de belle manière, une première médaille pour quatre garçons qui pèsent plus lourd qu'il n'y paraît.

 

"À la fin, c'est l'Allemagne qui gagne". Une citation d'un footballeur anglais qui pourrait coller à cette finale du quatre de couple poids léger masculin. Comme leurs homologues d'outre-Rhin, Pierrick Verger, Cornélus Palsma, Baptiste Savaete et Corentin Amet, sont partis très fort dans la course. Mais alors que les Allemands s'installent en tête, les Français allaient entamer une lutte sans merci avec les Italiens. "On se méfiait plus d'eux, note Baptiste Savaete, on sait qu'ils ont tendance à cacher leur jeu parfois". Mais personne n'avançait masqué dans la compétition, c'est coup après coup que tout s'est joué et les Français ont défendu leur deuxième place jusqu'à la ligne d'arrivée, remportant ainsi l'argent devant l'Italie. "On a fait une course pleine, ajoute Corentin Amet, notre force c'est le 1000 du milieu, mais l'Allemagne a le même profil que nous". Les rameurs n'affichent pas de regrets. "Une fois qu'on a goûté à l'or, bien sûr qu'on ne veut pas autre chose, lance Baptiste Savaete, mais on est allés au bout de nous-mêmes". Une phrase à laquelle tous les rameurs du quatre de couple poids léger masculin ont adhéré sans réserve. "On a tout essayé, commente Cornélus Palsma, mais ils ont été plus forts".

 

La première finale A du clan français fut celle du quatre barré masculin pour Mathias Meriguet, Dorian Marques-Vigneron, Alistair Gicqueau et Grégoire Charles et leur barreuse Alexandra Boistard-Lavenir. Les Bleus n'ont pas réussi à s'inscrire dans la tête de course, enregistrant un retard au passage du premier 500 qu'ils ne sont pas parvenus à combler. Ils ont terminé à la sixième place de leur finale.

La suivante fut celle du deux sans barreur féminin. Emma Cornelis et Joséphine Cornut-Danjou ont fait jeu égal avec leurs concurrentes, réalisant un départ canon qui les a portées dans le tiercé de tête jusque dans les 500 derniers mètres, avant que les Canadiennes et surtout les Allemandes ne leur ravissent la troisième place. Les tricolores terminent donc à la cinquième place de cette finale A. Une belle prestation pour un équipage qui réalisait à Racice sa première compétition après seulement quelques semaines d'existence.

 

La matinée était consacrée aux demi-finales et aux courses de classement.

Hugues Larchevêque, Adam Le Gal, Yoann Lamiral et Florian Ludwig sont partis très fort et se sont installés dans le wagon de tête avec les Italiens et les Tchèques, parvenant dès les premiers 500 mètres à décaler les trois autres concurrents. Contrat rempli, puis que l'accès à la finale mondiale est acquis avec une troisième place sur la ligne d'arrivée. Un beau cadeau d'anniversaire pour Hugues Larchevêque le jour de ses 21 ans. "On a vraiment voulu partir très fort, commente Adam Le Gal, on a fait suffisamment de relances pour créer le trou avec nos adversaires". Une demi-finale construite sur les atouts individuels, et sur la capacité des rameurs à toujours vouloir déplacer le bateau à quatre. "Le quatre de couple est un bateau qui va très vite, ajoute Yoann Lamiral, c'est difficile de remonter quand il y a de l'écart ; ce qu'on fait au départ il faut toujours le prendre. Demain il faudra se méfier de tout le monde, ça va partir fort de tous les côtés. C'est notre première finale mondiale, il faut tout tenter et montrer qu'on est là". Direction la finale A demain à 12 h 25.

Aussitôt après avoir débarqué, Florian Ludwig retournait au bord du bassin pour s'enquérir du résultat de la course suivante. Et pour cause, son grand frère y prenait part et jouait sa place en finale. Ferdinand Ludwig et Victor Marcelot ont pris le départ de leur demi-finale du deux de couple poids léger à peine un quart d'heure après l'arrivée du quatre tricolore. Les Italiens ont mené les débats pendant la moitié du parcours, avant de déposer les armes face aux attaques des Suisses, des Polonais et… des Bleus qui, au coup par coup, ont repris les commandes de la course et l'ont remportée avec plus de deux secondes d'avance sur le bateau helvète. "On avait comme objectif de prendre encore un cran par rapport aux séries, explique Ferdinand Ludwig, on est partis vite. L'objectif était de faire un gros 1000 du milieu. Il reste encore un cran à prendre sur la fin de parcours". Une association qui fonctionne bien en bateau. "On a le même geste, note Victor Marcelot, ça a tout de suite collé". Une expérience en élite, en skiff, deux de couple ou quatre de couple, qui leur a servi. Rendez-vous en finale demain à 12 h 40.

Jamais deux sans trois. Dernière demi-finale de la matinée, celle du skiff féminin. C'est une Audrey Feutrie stressée, mais déterminée qui s'est alignée au départ de sa course. Partie très fort, la rameuse tricolore pointait en tête au passage des 500 premiers mètres, puis deuxième à mi-parcours. Une course qui est restée serrée jusqu'à la fin pour décrocher les trois places en finale, mais Audrey Feutrie a réussi à passer la ligne en troisième position, et sa place en grande finale demain à 13 h 25. "Je savais que ça serait une course très compliquée, commente la rameuse, c'est limite une finale, tous les compteurs sont remis à zéro, il faut se méfier de tout le monde. Je savais que mes points forts sont mon départ et mon premier 500. Ça m'a permis d'être dans ma course devant, de me concentrer sur ce que j'avais à faire. C'est une étape de plus de franchie, et je n'ai qu'une hâte : passer à la course de demain. Je n'étais pas sereine ce matin, mais il faut savoir mettre ses doutes de côté et tout le monde a sa chance".

Benjamin Haguenauer et Romain Harat étaient alignés dans la première demi-finale du deux de couple masculin. Ils ne sont pas parvenus à accrocher la tête de course au départ, pointant à la cinquième place à mi-parcours. Une position qu'ils conserveront sur la ligne d'arrivée. Ils courront donc la finale B demain à 9 h 45.

Courses de classement

Louis Chamorand et Téo Rayet ont pris les commandes de leur finale B du deux sans barreur, un baroud d'honneur et surtout l'envie de terminer au mieux cette compétition. Les Bleus n'ont pas lâché la tête de la course, tenant à distance la paire uruguayenne et résistant, dans la dernière partie du parcours, aux attaques des Espagnols qui ont devancé les Sud-Américains de deux centièmes de secondes. La paire tricolore termine ainsi au septième rang mondial en U23. Un beau finish pour les deux rameurs qui avaient pu goûter à la concurrence élite à Sabaudia il y a 5 semaines.

Marion Chagnot s'est bien défendue en finale C du skiff poids léger. Pointant à la troisième place au passage des premiers 500 mètres, elle a entamé une belle remontée et c'est finalement avec l'Ukrainienne qu'elle s'est battue pour la tête de course, mais c'est à l'avantage de cette dernière que la course s'est terminée, la tricolore terminant en deuxième position.

 

Demain, pour la dernière journée de ces championnats, l'équipe de France prendra le départ de quatre grandes finales, avec comme objectif de faire encore grimper le compteur des médailles.

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