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Championnats du monde : premier quota olympique pour les Bleus

La dernière qualification olympique d'un quatre sans barreur masculin aux championnats du monde remonte à 2007. Téo Rayet, Benoît Brunet, Guillaume Turlan et Thibaud Turlan ont inscrit leur nom dans l'histoire de l'aviron français aujourd'hui en qualifiant leur coque pour Paris 2024 dès Belgrade.

Les jours se suivent et se ressemblent en termes de conditions d'évolution à Belgrade : soleil et vent, lignes d'eau allouées en conséquence… Le quatre sans barreur français n'en a pas fait cas, validant son ticket pour la finale et, au passage, sa place aux Jeux olympiques de Paris. Deux autres bateaux ont aussi passé le cap si redouté des demies et prendront part aux finales mondiales demain.
 
La demi-finale du quatre sans barreur masculin dans laquelle se trouvaient Téo Rayet, Benoît Brunet, Guillaume Turlan et Thibaud Turlan promettait une belle bagarre. Ils retrouvaient les trois bateaux qui, avec eux, n'avaient pas pu monter sur le podium de Lucerne : les Américains et les Néerlandais. Et c'est justement avec eux que la lutte s'est déroulée en tête de la course, laissant les autres derrière, même si les Français ont dû décaler les Italiens pour s'assurer la troisième place. Une troisième place synonyme de finale A, samedi à 14 h 54, mais surtout de quota validé pour les Jeux de Paris 2024. Surtout ? Pas pour les rameurs. "C'est dur d'exploser de joie en passant la ligne, explique Benoît Brunet, la course reste un peu frustrante. On a fait une partie du job qu'on avait en venant ici. Mais aujourd'hui, on a eu du mal à trouver du plaisir, à ramer long, il y a beaucoup de nervosité sur ces courses-là". Une pression de la qualification qui est désormais évacuée. "C'était un poids certes, ajoute Téo Rayet, et rien n'est fait sur la finale. On s'est fixé un objectif entre nous". Un objectif pour lequel ils se battront samedi, même si le contrat de la qualification est déjà rempli. "C'est un succès d'équipe, livre leur entraîneur Bastien Tabourier, pierre après pierre, on a tout aggloméré. Ces rameurs ont été durs au mal, toute la saison, tout l'été, ils ont fait plus que ce qui était demandé à l'entraînement. Cette qualification aujourd'hui, ils sont allés la chercher avec des conditions… franchement, je n'aurais pas aimé y être".
 
La course suivante pour les Bleus fut la demi-finale du skiff poids léger masculin. Baptiste Savaete a mené les débats pendant 1000 mètres, avant de se faire reprendre la tête de course par son homologue polonais. Le Français a néanmoins assuré sa deuxième place face à l'Autrichien, en le reléguant à la troisième position dans le dernier 500. Direction la finale A demain à 14 h 05. "Les demies sont pour moi les courses les plus durs, commente l'Aixois, car tout le monde veut sa place en finale. J'avais aussi à cœur de montrer que les PL français sont toujours là, j'ai joué au chat et à la souris avec le Polonais, mais j'en ai gardé sous le pied pour demain".
 
Aurélie Morizot courait elle aussi en demi-finale du skiff poids léger. La rameuse française a assuré la tête de course, avant de laisser l'Américaine terminer sa remontée et lui ravir la première place. Mais la Boulonnaise a elle aussi préféré éviter de griller trop de cartouches sur une demi-finale, et conserver des forces pour la finale A, demain à 14 h 15. "J'ai fait un bon départ, explique Aurélie Morizot, et ensuite j'ai creusé, creusé, je me suis bien défendue dans les 1500 premiers mètres, ensuite j'ai assuré la qualification pour la finale. J'ai atteint mon objectif, et j'ai été porté par les encouragements sur la berge". On pouvait en effet entendre le cri de guerre de son club, Boulogne 92.
 
Laura Tarantola et Claire Bové couraient ce matin la demi-finale du deux de couple poids léger féminin. Les tricolores ont mené le premier 500, avant de redescendre à la quatrième place à mi-parcours, au profit des Canadiennes, des Néo-zélandaises et des Américaines qui ont décroché les places qualificatives sur la ligne d'arrivée. Les Françaises ont finalement conclu les 2000 mètres à la cinquième position, et devront passer par la finale B samedi à 11 h 30. "On n'a pas eu un tirage facile aujourd'hui, commente Claire Bové. On a fait la course à fond, c'était la guerre. Il fallait partir vite et tenir, tout le monde la voulait". Place maintenant à la finale B, car il reste une chance au bateau pour le quota olympique. "On va bien récupérer et se reposer pour samedi, faire remonter tout ça. Toutes les autres filles, on les a déjà bien battues, ça dépend de nous, il faut se mettre dans un état d'esprit positif, pour être à notre meilleur niveau. Si on l'est, on sera devant".
 
Violaine Aernoudts, Audrey Feutrie, Hélène Lefebvre et Jeanne Roche affrontaient de solides concurrentes, avec les Roumaines et les Néerlandaises, respectivement médaillées d'or et de bronze à Lucerne… Les Françaises ont réussi à résister aux attaques des Italiennes, mais ont terminé à la cinquième place de leur demi-finale du quatre de couple féminin. Elles prendront donc le départ de la finale B samedi à 12 h 10, avec encore une chance de décrocher le quota olympique pour leur embarcation.
 
Demi-finales de classement
 
Marie Jacquet courait en demi-finale C/D du skiff féminin, et affrontait notamment la rameuse ouzbèque Anna Prakaten, médaillée d'argent aux Jeux de Tokyo. La Française a décroché la quatrième place de la course, et s'alignera en finale D dimanche à 9 h 47.
 
Joséphine Cornut-Danjou a remplacé au pied levé Emma Cornelis, médicalement empêchée, dans le deux sans barreur féminin aux côtés d'Agathe Oudet pour courir la demi-finale C/D. Dans la course, des rameuses aguerries comme les Canadiennes médaillées de bronze aux Jeux de Tokyo. Les tricolores ont terminé à la quatrième place de la course, et achèveront le parcours du bateau en finale D samedi à 9 h 30.
 
Florian Ludwig et Armand Pfister rencontraient du beau monde dans leur demi-finale C/D du deux sans barreur masculin : les Lituaniens médaillés d'argent aux mondiaux U23 en 2022, et quatrièmes aux Europe de Bled cette année, mais aussi les Serbes finalistes à Racice l'an passé et cette saison à Bled et Lucerne… Les Français ne se sont pas laissé impressionner et ont terminé à la troisième place, courant ainsi en finale C samedi à 10 h 05.
 
Demain, les équipages français courront leurs premières finales avec les skiffs poids léger, le deux de couple mixte PR3, mais aussi des demi-finales avec des chances de quotas olympiques.

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