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Me connecter / Créer mon compteLa nouvelle est donc tombée mardi 24 mars, les Jeux Olympiques et Paralympiques de Tokyo auront lieu au plus tard à l’été 2021. En effet après de nombreuses évolutions inquiétantes concernant le COVID-19, c’est lundi matin, que l’accélération de sa propagation a poussé le 1er ministre Japonais et Thomas Bach, président du CIO, à s’entretenir rapidement et donc à prendre une décision.
Toutes les hypothèses avaient été envisagées, l’automne 2020, 2021 et même 2022. Patrick Ranvier, Directeur Technique National de la FFAviron le souligne, ce type d’annonce amène à beaucoup d’interrogations « Cette décision met un petit coup au moral, celui de tous ceux qui préparent les Jeux ou qui sont en attentes de qualification, de nos athlètes et de nos entraineurs, dans cette période compliquée, ça ajoute un peu de pression et de doute »
La suite se construit en étroite collaboration entre le CIO et notamment les 33 fédérations sportives pour analyser l’ensemble des tâches, des contraintes pour connaitre ensemble les possibilités et prendre en compte le calendrier sportif qui va s’articuler autour des Jeux. Le président du CIO souligne bien en effet qu’il y aura des sacrifices à faire et des compromis à trouver, mais il insiste bien sur l’idée que la sécurité sanitaire mondiale (et notamment des athlètes et de toutes les personnes impliquées dans les Jeux) prime sur le reste, et notamment le sport, et que les Jeux de 2021 seront l’image d’un combat gagné.
Une nouvelle année pour se préparer…
C’est à Linz en septembre 2019 que 7 coques olympiques et paralympiques ont été qualifiées par l’équipe de France. « Pour ceux qui ont acquis leur qualification l’année dernière ça aurait été surement plus confortable de faire les Jeux cet été. Néanmoins il y a la question de l’équité sportive qui se pose, la Chine va par exemple pouvoir reprendre l’entrainement avant nos athlètes » indique Patrick Ranvier.
D’autres embarcations devaient donc passer par la régate de qualification en mai, à Lucerne, qui a été annulée. Pour le double PL homme ou encore le quatre de couple femme par exemple, une année supplémentaire va pouvoir être bénéfique afin de constituer les meilleures compositions. C'est finalement un soulagement pour les athlètes, car si les Jeux avaient été maintenus, il aurait été question de se référer aux quotas des mondiaux 2019 pour emmener les dernières coques à Tokyo. Dans ce cas, les Français n’auraient donc pas été nombreux parmi les repêchés, car seul le quatre sans barreur homme aurait eu son ticket.
Le manque, aujourd’hui encore, d’éléments factuels laisse régner un sentiment d’inquiétude quant au calendrier international. « On est tous à l’affut des communications du CIO concernant les dates des Jeux, car il est indiqué que c’est au plus tard à l’été 2021, il n’est donc pas exclu que cela se passe au printemps… ».
La FISA devra donc, lorsque les informations seront officielles, s’affairer à la programmation de nouvelles manifestations internationales en 2020. Ranvier le sait, tous les scénarios sont possibles « à nous de nous organiser pour la préparation en amont et la moindre compétition internationale nous sera importante, cette année, nous n’avons pas pu nous confronter sur la scène internationale, on ne sait rien ».
Organiser au mieux la suite de la préparation pour les tricolores
Malgré des points réguliers entre l’encadrement et les athlètes pour écouter, rassurer et essayer d’avancer, les interrogations demeurent et il est, malgré ce report, difficile de rester mobilisé dans cet avenir incertain, « La grande difficulté est d’entretenir la motivation des athlètes… »
Mais les sportifs et sportives continuent quotidiennement le travail, confiné.e.s et muni.e.s d’ergomètre, de Wattbike et de matériels de musculation. Patrick Ranvier indique aussi la mise en place, avec l’équipe de psychologues, d’outils pour les athlètes et encadrants prenant en compte la situation. Ainsi au travers d’une visio conférence programmée aujourd’hui, le staff Elite, Para-Aviron, Junior et les encadrants des pôles pourront échanger avec les professionnels, déjà présents dans le cycle de préparation des athlètes depuis quelques saisons maintenant, et avoir les meilleurs outils pour accompagner les collectifs.
Dorénavant, l’encadrement se tourne vers les prochaines autres échéances du calendrier : Le Championnat d’Europe Senior début juin est toujours dans le calendrier sportif, un rendez-vous dorénavant attendu des athlètes qui leur permettrait enfin de se mesurer. Les mondiaux U23, Junior et non-Olympique sont également encore maintenus du 16 au 23 aout à Bled et les dates pour le championnat d’Europe Junior envisagées, sont le 19 juillet ainsi que les 2 derniers week-ends de septembre. Enfin, les Régates d’Essen, où devaient se retrouver les U23 tricolores, n’auront pas lieu. « Nous travaillons donc à la réorganisation d’un calendrier aussi pertinent que possible pour toutes ces catégories dans la perspective du maintien de Bled et nous restons attentifs aux propositions de la FISA, maintenant nous sommes dans l’attente des Europe de Poznan…» conclut P.Ranvier.