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Une belle première journée pour les Bleus à Duisbourg

Une journée marathon pour le grand retour des compétitions internationales d'aviron ! Quelques incidents lors des repêchages – dont un a été reporté à demain matin – mais de belles performances pour les équipages français. Huit ont validé leur ticket pour la suite de la compétition demain, que ce soit en demi-finales ou en finales.

 

Les courses ont débuté sous la pluie ce matin, et se sont poursuivies sous un ciel plus clément dans l'après-midi. Mais la communauté de l'aviron était bel et bien heureuse de se retrouver pour le premier rendez-vous international de la saison. Un événement que le board européen est parvenu à maintenir, au prix d'un protocole sanitaire rigoureux, mais dont tout le monde s'est accommodé tant l'envie de renouer avec la compétition était forte.

Onze bateaux tricolores étaient engagés à Duisbourg et se sont tous élancés aujourd'hui sur le Regattabahn du Sports Park, avec des enjeux différents selon le nombre de concurrents dans la discipline.

 

6 bateaux en course pour la médaille

Premier départ de la matinée, la course préliminaire du quatre barré féminin avec Maya Cornut-Danjou, Adèle Brosse, Pauline Rossignol et Emma Cornelis, barrées par Elsa Taboulet. Les tricolores ont conservé le leadership de bout en bout, s'assurant la meilleure ligne d'eau pour la finale demain à 11h17. "De bonnes sensations pour toutes les quatre, note Maya Cornut-Danjou. Des petits points techniques qui se mettent en place et qu'il faudra confirmer sur la course demain, les compteurs seront remis à zéro et on va porter les couleurs de la France le plus haut possible".

Une demi-heure plus tard, c'était au tour d'Etienne François de prendre le départ de sa série du skiff poids léger. À la bagarre ses homologues grec et portugais, il a entamé une remontée sur le deuxième 1000, s'assurant une belle deuxième place, qualificative pour la demi-finale demain en début de matinée.

Autre course préliminaire, celle du quatre de couple poids léger féminin avec cinq embarcations alignées au départ. Fanny Puybaraud, Inès Boccanfuso, Loanne Guivarc'h et Aurélie Morizot se sont maintenues à la quatrième place tout au long du parcours. Verdict définitif en finale A demain à 13h.

Il y avait une place seulement pour la grande finale à décrocher en série du quatre de couple poids léger masculin ; Pierrick Verger, Baptiste Savaete, Florian Ludwig et Corentin Amet n'avaient pas l'intention de la laisser filer au profit de leurs adversaires. Ils ont remporté la course avec une confortable avance sur leurs poursuivants et se sont donc qualifiés pour la grande finale demain à 13h10. "On a fait une bonne course, confirme Corentin Amet, mais il nous reste quelques points à améliorer pour faire la course parfaite. On n'a peur de personne, mais on se méfie de tout le monde. On garde la tête froide pour le moment, et les esprits déjà tournés vers la finale qu'il va falloir gagner".

Autre ticket pour une demi-finale européenne, celui remporté par Adam Le Gal et Anthony Girerd en deux de couple masculin. Après avoir joué au chat et à la souris avec les Hongrois, leurs adversaires furent biélorusses. Ces derniers ont remporté la série, mais les tricolores ont décroché le deuxième sésame. Rendez-vous à l'étape suivante demain à 9h20. "Nous sommes partis avec les autres, constate Anthony Girerd, l'écart s'est creusé sur le train pour avoir un peu moins d'une longueur sur les autres à mi-parcours avec les Biélorusses. On a continué à creuser pour assurer la deuxième place et notre qualification par la même occasion, évitant ainsi les repêchages".

Paul Tixier et Ferdinand Ludwig, vice-champions d'Europe U23 en 2019 à Ioannina, ont réalisé une belle démonstration de leur art, saluée par les commentateurs de la course. Ils ont littéralement survolé leur série du deux de couple poids léger masculin, se défaisant après 500 mètres de course de leurs adversaires estoniens. "L'essentiel est là, commente Paul Tixier, on gagne et on arrive à gérer sur le deuxième 1000. Après le premier 1000 pas très bien fait, plutôt dur, ça prépare pour la suite on va dire, ou on espère. On sait qu'on peut mieux faire, c'est le principal". Prochain rendez-vous demain en demi-finale à 9h30.

 

Quelques passages en repêchages

Charlélie Rubio, Liam Brisson, Louis Chamorand, Téo Rayet et leur barreur Julien Deck avaient terminé à la deuxième place de leur série le matin. Une place qui ne leur permettait pas de se qualifier directement pour la finale A et les envoyait en repêchage. L'après-midi, ils ouvraient le bal des repêchages, et de belle manière : une première place après une lutte avec l'embarcation roumaine les propulse en finale A demain à 11h25. "On voulait faire un gros premier 1000, explique Téo Rayet, pour assurer la place en finale. Au passage du 1000, on était encore frais et, coup par coup, on décalait nos adversaires, ce qui nous a permis de gérer nos adversaires la deuxième partie du parcours".

Hugues Larchevêque, Stanislas Desgrippes, Benjamin Haguenauer et Romain Harat n'avaient pas réussi à remporter un ticket pour les demi-finales le matin en série, avec une quatrième place. L'après-midi, en repêchage, ils étaient bien partis et pointaient à la deuxième place avant qu'un arrêt dans la compétition ne soit encore annoncé : un bateau était présent dans les lignes d'eau. La course a été reprogrammée après les "spares races" – les courses des remplaçants – et elle a fort heureusement tourné à l'avantage des Français, qui ont su faire preuve de combativité et ont terminé en tête avec près de deux secondes d'avance sur l'équipage hongrois.

Clara Valinducq et Lucine Ahyi avaient dû se contenter de la cinquième place de leur série du deux de couple féminin et devaient donc courir en repêchage l'après-midi. Une course perturbée par une collision entre un bateau moteur et l'embarcation suisse ; l'incident a conduit l'organisation à reporter le repêchage à demain matin, au tout début des courses.

 

Bateaux en finales B

Lors des séries matinales, Pauline Lotti, Marie Pachebat, Audrey Feutrie et Aurélie Bouchot avaient terminé à la troisième place synonyme de repêchage pour le bateau français. Il fallait terminer dans les deux premiers bateaux l'après-midi, mais les Françaises ont dû se contenter de la cinquième place. Elles courront donc en finale B demain à 10h55.

Etienne Juillet et Esteban Catoul avaient passé la ligne à la troisième place lors de leur série qui offrait un seul ticket pour la finale A. L'après-midi, deux places étaient à remporter en repêchage. Les deux Français ont été dominés sur le début du parcours, mais se sont lancés dans un beau final, un peu trop tard, pour parvenir à conquérir la seconde place. Troisièmes au passage de la ligne d'arrivée, ils courront en finale B demain à 10h35.

 

Spares races

Trois courses étaient destinées aux équipages des remplaçants. Dans la première, Joséphine Cornut-Danjou a aisément remporté le parcours, Juliette Neyrat terminant à la cinquième place. Dans la deuxième, Arnaud Delabrière est lui aussi facilement venu à bout de ses deux concurrents. Dans la dernière, la paire Maxime Vicot/Nicolas Vignol a remporté sa course à l'arraché dans les derniers mètres face aux Allemands.

 

Des mesures sanitaires drastiques

La sécurité sanitaire des participants à ce championnat d'Europe a été prise très au sérieux par le comité d'organisation de Duisbourg 2020. Le masque fait désormais partie du paysage de nombreux pays européens, il faisait aussi partie de celui des berges du Regattabahn : aucun visage n'était à découvert dans l'enceinte de la compétition, laquelle était fermée au public. Des supporters étaient néanmoins présents en dehors du site, mais les tribunes étaient occupées seulement par quelques officiels et les rameurs qui venaient assister aux courses de leurs coéquipiers. La distanciation physique était elle aussi de rigueur (1,5 m entre chaque personne), et les gestes barrière rappelés fréquemment au micro. Des distributeurs de solution hydroalcoolique disponibles à l'entrée de chaque zone et des bénévoles vous en arrosaient copieusement les mains dès que possible.

 

La journée fut longue à Duisbourg, avec beaucoup d'émotion et quelques rebondissements au menu. La suite, demain, promet elle aussi son lot de frissons.

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